Depuis longtemps, mais plus encore ces dernières années, la Ville mène des actions pour que restent ou reviennent des espèces communes comme d’autres plus rares ou même en voie de disparition.
Les espèces « parapluies » sont particulièrement visées. Au sommet de la pyramide écologique, leur présence garantit et protège la présence d’autres. En clair, si cette espèce, comme la chouette chevêche, se plait quelque part et trouve sa nourriture, de nombreuses autres aussi !
Comment ?
En posant différents types de nichoirs dans les lieux les plus appropriés : là où les vieux arbres sont peu nombreux et où l’habitat moderne est « fermé » aux espèces cavicoles (moineaux gris…).
Dans le quartier Hôtel-de- Ville, des nichoirs à colonies, constitués de plusieurs petits « logements », accueillent ainsi les moineaux. Plusieurs centaines de nichoirs ont été installés dans tous les quartiers. Comme il faut les nettoyer chaque année, beaucoup sont présents dans les écoles, où cette mission est accomplie.
D’autres nichoirs, plus gros, sont destinés aux rapaces comme la chouette effraie ou le faucon, ou bien sont spécifiques aux chauves-souris. Contrairement à une idée reçue, tous ces nichoirs servent davantage de lieux de reproduction que de refuges l’hiver, ce qui est bien le cas en revanche des abris aménagés pour les hérissons ou les lérots.
En offrant le gîte pour attirer l’espèce, les services de la ville veillent également à fournir le couvert, c’est-à-dire une biodiversité qui permet à cette faune de se nourrir. Car l’un ne va pas sans l’autre. Pour les espèces qui construisent leur nid comme la gorge bleue à miroir ou le bruant des roseaux, c’est l’environnement qui est adapté, en laissant sur place des arbres morts pleins de creux, taillés en totem ou en forme têtard, en multipliant les haies, en laissant des zones en friches, bref, en laissant la nature « tranquille ». Un exemple ? À la Haute-Borne, le pourtour des bassins n’est plus tondu et des ouvertures ont été taillées dans les saulaies.
Et rien de tout cela n’est figé : en fonction des résultats, on stoppe, on continue, on adapte.
Fabriquer un nichoir à oiseaux
Étape 1 : Le matériel
Procurez-vous des planches de mélèze, sapin, épicéa, peuplier ou cèdre de 2 cm d'épaisseur. Pas de contreplaqué ou d'aggloméré qui résistent mal à l'humidité et contiennent des produits nocifs. Ne rabotez pas les parois intérieures, ne les peignez pas, cela aidera les oiseaux à s'agripper pour sortir.
Étape 2 : La construction
Le modèle le plus basique mesure environ 25 cm x 15 cm pour l'arrière, 20 cm x 15 cm pour l'avant, 25/20 cm x 15 cm pour les côtés dont le haut est en biais. Découpez aussi un fond ainsi qu'un dessus en pente qui sera fixé avec des charnières.
Une fois tout assemblé avec des vis à bois, ce modèle ressemble un peu à une boite aux lettres... avec un trou d'entrée à un tiers du haut de la planche, découpé en descente, d'un diamètre qui va dépendre des oiseaux que vous voulez attirer :
Mésanges : 25 à 30 mm de diamètre, moineau : 30 mm, rouge-queue à front blanc : 30 à 40 mm, sittelle torchepot : 32 mm, étourneau sansonnet : 45 mm, huppe fasciée : 80 mm.
Conseils
- Laissez le nichoir brut ou passez de l'huile de lin mais évitez les couleurs clinquantes pas trop attirantes pour les oiseaux !
- Installez-le dès le début de l'hiver afin que les oiseaux puissent prendre leurs quartiers avant le printemps et la ponte.
- La façade du nichoir, légèrement inclinée vers le bas pour la protéger des intempéries, doit être exposée à l'Est ou au Sud-Est pour éviter que les bourrasques et les fortes pluies rentrent par le trou d'entrée des oiseaux.